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Les métiers du bâtiment sont très nombreux, si bien que nous ne pourrions pas être exhaustifs dans leur présentation. Nous avons choisi d’en mettre quatre en avant : Maçon, peintre en bâtiment, ingénieur génie civil et électricien.
Le métier de maçon
Le maçon est un professionnel qui est chargé de la réalisation d’ouvrages de construction qui peuvent être en briques, en pierres ou bien encore en béton ou en bois. Ce professionnel est donc formé et équipé pour réaliser un travail de qualité et de précision sur le gros oeuvre des maisons, des immeubles et de tout autre type de bâtiments. Il respecte scrupuleusement les plans qui lui sont imposés et il a la possibilité de travailler seul ou en équipe.
Pour devenir maçon il existe différents types de diplômes qui sont tout particulièrement apprécié des recruteurs ; en premier lieu il est possible de suivre une formation en CAP maçonnerie, en CAP constructeur en béton armé des bâtiments ou bien encore en CAP constructeur en ouvrages d’art. A un niveau supérieur on trouve des BP des métiers de la pierre ou de la construction en maçonnerie et béton armé. En MC (mention complémentaire) l’apprenti peut également prendre des options en gros oeuvre ou bien encore en béton prêt à l’emploi. Pour pouvoir suivre ces formations il faut disposer d’un niveau 3ème et s’inscrire soit pour suivre un CPA pour une durée de 2 ans soit se tourner vers le bac pro qui lui nécessite 3 années d’études.
Il existe un grand nombre d’entreprises du bâtiment qui recrutent des maçons, aussi bien des petites structures que de grands groupes. Au sein d’une société ou d’une entreprise il est ensuite possible d’évoluer vers des postes plus important et d’obtenir des promotions pour devenir par exemple chef d’équipe ou bien encore chef de chantier. Il existe également en intérim un grand nombre de missions pour les ouvriers qualifiés qui cherchent du travail temporaire de surcroit bien rémunéré.
Un jeune maçon qui débute dans le métier peut espérer gagner environ 1554 euros brut par mois ce qui correspond au smic pour un travail de 35 heures. Il est toutefois possible de réaliser de nombreuses heures supplémentaires qui font rapidement grimper le salaire. Avec l’expérience les revenus peuvent devenir plus importants puisqu’un chef de chantier en fin de carrière peut gagner jusqu’à 3000 euros et qu’un maçon qui créé sa propre entreprise peut dépasser les 3500 euros de revenus bruts mensuels.
Le métier de peintre en bâtiment
Le peintre en bâtiment est un métier essentiel dans la construction d’un bâtiment. Il met en place tout le chantier exerce sa profession pour des particuliers, des entreprises. Il va intervenir dans la préparation de toutes les surfaces en ponçant, décapant, nettoyant, puis dans la décoration avec les finitions de tous les supports. L’artisan doit être capable de maitriser les diverses peintures, les vernis, les papiers peints, les parquets… Son savoir-faire est essentiel puisqu’il doit trouver les bons matériaux, les coloris pour satisfaire au mieux le client. Ce métier est donc celui de la polyvalence puisque l’artisan doit s’adapter à toutes les demandes. Son intervention se réalise à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur avec les diverses isolations et parfois la pose de vitrage. Cela dépend des compétences du peintre en bâtiment, chacun peut se spécialiser dans un domaine. L’importance des travaux va influencer sur le nombre d’équipiers, en effet il est possible dans certains cas qu’ils agissent seul ou à plusieurs. Ces outils de travail sont nombreux dont les échafaudages ou les échelles puisqu’il exerce sa profession souvent en hauteur.
Pour accéder à ce métier, il est nécessaire d’avoir une formation qui peut se différencier selon les souhaits de l’artisan. Le minimum qui est demandé est un diplôme du CAP peintre-applicateur de revêtements. Il se prépare au sein d’un lycée professionnel ou d’un centre de formation en apprentis sur deux années après la classe de la troisième. L’avantage du CAP se trouve dans la capacité à accéder à la vie active rapidement, mais il peut s’il le souhaite se former davantage en préparant un brevet étude professionnel (deux années d’études) après avoir pratiqué ce métier pendant deux ans. Cela lui permettra d’animer une équipe. Un bac professionnel aménagement, finition du bâtiment se réalise en trois ans après la classe de troisième. Avec ce diplôme il aura la possibilité d’accéder à des postes à responsabilité. Des évolutions sont possibles avec une mention complémentaire au niveau du BEP.
Avec ces divers diplômes obtenus, il n’aura pas de mal à trouver un emploi de peintre auprès des villes, des PME qui sont majoritaires dans le domaine. Les entreprises recherchent des peintres BTP polyvalents capables d’exécuter plusieurs tâches différentes.
Le salaire d’un débutant se situe aux alentours du SMIC c’est-à-dire 1392 euros bruts par mois, il dépend des régions. Ensuite, lors des évolutions un chef d’équipe peut gagner 1460 euros. Un artisan à son compte a la possibilité de recevoir un salaire entre 2300 et 4400 euros.
Le métier d’ingénieur génie civil
Spécialise de la conception et de la mise en place des barrages, bâtiments, routes, tunnels et ponts, l’ingénieur en génie civil intervient aussi dès lors qu’une opération de construction a des impacts sur le transport, l’hydraulique, l’environnement, la géotechnique ou sur les structures déjà en place.
L’ingénieur en génie civil a une fonction proche de celle de l’urbaniste à la différence que ses missions sont plus techniques. Il va participer à l’ensemble du processus de construction d’un ouvrage ou d’une infrastructure (transport, hydraulique, environnement…).
Pour cela, il va commencer par étudier la faisabilité du projet en visualisant son impact futur sur l’environnement, sur la population et sur l’économie. A partir de ses résultats, il va décider ou non de la réalisation du projet. La sélection des constructeurs ainsi que la supervision de l’avancement des travaux font aussi parti de ses fonctions. Il pourra aussi être chargé de l’amélioration, de la maintenance ou de la rénovation de ses propres ouvrages ou d’ouvrages existants.
La formation requise pour devenir ingénieur génie civil
Pour pouvoir devenir ingénieur en génie civil, il est nécessaire d’obtenir le niveau ingénieur (bac +5). Plusieurs chemins permettent de mener à ce niveau : école d’ingénieur spécialisée en travaux publics ou en bâtiments (Polytechnique, Centrale, Mines de Douai HEI…), Master professionnel mention Mécanique, Génie civil, Génie mécanique (Université Lille 1) ou Maîtrise des opérations de réhabilitation urbaine (Université).
Le profil requis d’un ingénieur génie civil
Le métier d’ingénieur en génie civil nécessite d’avoir de bonnes connaissances en sciences de l’ingénieur civil, en sciences fondamentales et dans une spécialité particulière ( eau, énergie, ponts et bâtiments).
L’ingénieur doit aussi disposer de certaines qualités. Etant donné qu’il est souvent amené à travailler sur plusieurs projets ou sur différentes phases d’un même projet simultanément, il doit être extrêmement bien organisé et prêt à effectuer de nombreux déplacements. Il est nécessaire qu’il dispose également d’une excellente culture générale, la conception de projets nécessitant de prendre en compte des facteurs humains, économiques, environnementaux voire politiques. Enfin, il est indispensable qu’il soit bon communicant, étant très fréquemment amené à travailler en équipe avec des interlocuteurs variés (autorités, corps de métier…).
L’ingénieur en génie civil peut être employé par une administration publique, une collectivité territoriale, un fournisseur d’énergie, un bureau d’ingénieurs conseils ou encore une entreprise de BTP.
Le métier d’électricien
Imaginer un monde sans électricité est devenu impensable de nos jours. L’électricité fait partie intégrante de notre vie et l’on oublie facilement que derrière cette énergie se cachent des techniciens qui œuvrent pour nous la mettre à disposition. Assurer l’installation des circuits électriques, distribuer l’électricité, la raccorder au réseau, font partie des principales actions qu’effectue un électricien du bâtiment. Ces tâches sont différentes en fonction de l’environnement dans lequel il évolue.
Le métier d’électricien, un métier « pointu », « multiple » et porteur
Le métier d’électricien du bâtiment présente différentes facettes en fonction des services demandés et des lieux d’intervention. L’électricien de bâtiment travaille aussi bien dans les logements individuels, collectifs, que dans les bâtiments des secteurs tertiaires et industriels, sur des chantiers de construction ou de rénovation. Ses secteurs d’intervention échappent donc aux restructurations et délocalisations ce qui fait de l’activité d’électricien de bâtiment un métier stable.
Un métier multiple
Les domaines d’intervention de l’électricien de bâtiment sont variés et l’on préfère parler des métiers d’électricien plutôt que du métier d’électricien.
Il peut intervenir à la création d’une mise en réseau ou ponctuellement en maintenance d’un circuit existant ou être intégré à une entreprise ou une collectivité territoriale.
Dans l’exercice de son métier, l’électricien peut faire appel une multitude de techniques (courants forts, courants faibles et sécurité, vidéo surveillance, sonorisation, système sécurité incendie, gestion technique centralisée…). Les chantiers ont leurs propres spécificités et son intervention peut revêtir différentes formes qui lui permettent d’échapper à une quelconque routine et d’enrichir son expérience.
Un métier pointu
Le métier d’électricien du bâtiment nécessite une formation théorique solide afin de comprendre les phénomènes électriques ainsi que les normes strictes qui encadrent le métier. Les techniques et les normes évoluant, l’électricien de bâtiment doit se former en permanence. C’est un métier très porteur sur le marché de l’emploi et qui, en plus, offre des perspectives d’évolution importantes au sein d’une même entreprise (chef d’équipe par exemple).
Les compétences pour devenir électricien
Procéder avec méthode et rigueur est sans doute la compétence la plus importante à posséder pour exercer ce métier. L’électricien de bâtiment doit agir en conformité avec les plans et schémas qui lui sont imposés. Une bonne adaptabilité est également indispensable, car l’électricien de bâtiment doit pouvoir assurer des missions diverses allant du raccordement d’appareils électriques aux câblages de liaisons informatiques dans des environnements bien spécifiques. Sur un chantier, l’électricien doit savoir marier ses activités avec celles des artisans de corps de métiers différents.
Les formations d’électricien
La formation de base est le CAP « préparations et réalisation d’ouvrages électriques ». Le CAP se prépare en deux ans en formation continue dans un lycée professionnel ou en alternance. Le titulaire du CAP peut poursuivre sa formation pendant un an pour obtenir un MC « maintenance en équipements et installations électriques » ou un MC « technicien en énergies renouvelables, option énergie électrique ou option énergie thermique ».
En matière de baccalauréat, l’étudiant peut préparer le Bac pro « électrotechnique énergie équipements communicants » ou Le Bac « techno STI2D ».
Après le bac, le BT « Monteur Technicien en réseaux électriques » permet de parfaire la formation pour ceux qui se destinent à l’installation ou la maintenance des réseaux électriques basse ou moyenne tension. Pour une spécialisation dans les systèmes automatisés, le BTS domotique est tout indiqué. Le BTS électrotechnique, quant à lui, s’adresse à ceux qui préfèrent un travail de bureau (établissement des plans et des schémas électriques).